Le Dix-Septième Siècle
Le XVIIe siècle amorce un grand changement du système des relations entre les hommes et le monde, entre les hommes entre eux et avec eux-mêmes.
Tout d'abord, au début du siècle, l'homme assume le fait que son intervention peut modifier la réalité dans laquelle il vit.
La société devient un "corps" que l'on doit soigner et bien traiter. Les conditions de vie de la société du temps baroque ne sont pas drastiquement différentes de celles de l'époque précédente. Mais ce qui change, c'est la perception de la réalité : entre une intégration soumise et les stratégies personnelles, entre la confiance en un bonheur spirituel et la raison d'état (qui souligne l'affirmation du politique), l'homme de ce temps entre dans la "modernité" oscillant entre l'anthropologie pascalienne et le principe de base de l'humain qui, pour Hobbes, est le désir.
Les sociétés du XVIIe siècle oscilleront sans cesse (comme les artistes suivant les programmes voulus par les commanditaires) entre dépeindre une condition tragique de l'humanité. Valeurs accessibles, grouillement des avidités sous la perfection des apparences, présence permanente de la mort, antinomie entre le désir et le bonheur, entre le désir et la loi, pour, finalement, aboutir à une nouvelle définition de la personne. De Caravage à Rembrandt, des vanités aux tableaux d'autel, nous essaierons de suivre les mutations du temps.